Le savoureux thé du Sri Lanka

Le thé a été importé au Sri Lanka (autrefois nommé Ceylan) par les Anglais en 1857. Avant leur arrivée, l’île produisait du café. Cependant, un parasite dévastateur détruisit l’intégralité des plantations de caféiers de l’île, lesquelles furent remplacées par les Britanniques par des plantations de thé. Au fil du temps, la culture de ce dernier finit par prendre une si grande importance que le Sri Lanka fut renommé « l’Île du Thé ». Aujourd’hui, le thé du Sri Lanka (connu également sous l’appellation « thé de Ceylan ») est réputé mondialement.

Quelques chiffres…

Localisées pour la plupart au Sud, les plantations de thé du Sri Lanka couvrent plus de 200 000 hectares. Les cueilleuses (la cueillette étant généralement effectuée par des femmes) ramassent en moyenne 20 Kg de feuilles de thé par jour. 90% de cette production (soit plus de 300 000 tonnes) fait l’objet d’une exportation à l’étranger. Le Sri Lanka est ainsi le second exportateur et le quatrième producteur international de thé derrière l’Inde, le Kenya et la Chine.

Une production en plusieurs phases

On procède tout d’abord à la cueillette des feuilles de thé, celles situées en haut du plant étant les meilleures et celles du bas étant plus fades sur le plan gustatif. Les feuilles ainsi cueillies sont alors séchées grâce à de puissants ventilateurs durant près de 8 heures. On effectue alors leur roulage : elles sont écrasées, hachées, puis passées au tamis. Vient alors l’étape de la fermentation : Les feuilles sont disposées sur des tapis dans un lieu frais et humide. Par réaction chimique suite au contact avec leur suc, l’oxygène teinte alors les feuilles en roux. Celles-ci sont alors déshydratées grâce à un courant d’air chaud d’une température d’environ 90 degrés. C’est à ce stade que les feuilles se colorent en noir. Pour finir, elles sont soigneusement triées, avant d’être passées une dernière fois au tamis.

Les jardins de thé sri-lankais

La culture du thé au Sri Lanka s’effectue dans des jardins situés à des hauteurs différentes. Les thés de l’île sont ainsi classifiés en trois catégories distinctes : « faible altitude » (moins de 600 m), « moyenne altitude » (entre 600 et 1200 m) et « forte altitude » (plus de 1200 m).

Les plus célèbres de ces jardins sont :

Les jardins de Dimbula : ces plantations sont arrosées par la mousson (juin à septembre), et la cueillette a lieu de janvier à mars. Elles produisent un thé brun clair, puissant en bouche et qui « resserre » les papilles.

Les jardins de Kandy : localisés en faible altitude, ces jardins produisent d’excellents thés, à la fois relevés et ronds en bouche.

Les jardins d’Uva : situés en moyenne altitude, ces jardins sont ventilés de juin à septembre par des vents secs. Le résultat : un thé de couleur cuivre à la saveur ronde et moins relevée que les autres thés sri-lankais.

Les jardins de Nuwara Eliya : situés dans une région peu irriguée par la mousson, ces plantations produisent un thé de couleur ambrée au délicieux goût de jasmin.

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